Du fait de sa renommée internationale, il est naturel que toutes les régions d’Italie revendiquent la paternité de cette tartine améliorée et agrémentée au goût de celle ou de celui qui la prépare et la déguste. Il semble pourtant qu’elle soit originaire des Pouilles. Cette région qui forme la botte de l’Italie était également une des plus pauvres d’Italie jusqu’au 20ème siècle. C’est sans doute cette précarité extrême qui a conduit la population italienne à accommoder ses restes de pain pour rassasier sa population.
Une recette simple pour un goût exceptionnel !
La recette traditionnelle, appelée “olio e sale” comportait donc uniquement de l’huile et du sel. Il s’agissait ensuite de faire tremper la tartine dans de l’eau afin de la ramollir. Il y a eu une véritable métamorphose depuis la bruschetta de base et traditionnelle avec celle qui est servie de nos jours. Cette évolution va dans le sens de l’époque et ressemble beaucoup à celle qu’a subie la pizza. Comme pour cette dernière, les ingrédients qui constituent la garniture se sont diversifiés.
De pain trempé à pain grillé !
Sans doute est-ce dû à la qualité du pain utilisé pour l’élaboration de la recette de la Bruschetta. À l’origine, et peut-être à l’instar du “pain perdu” français qui est quant à lui trempé dans du lait, l’entièreté du pain, même rassis, devait être consommé. Le pain des Pouilles était conservé tout l’hiver après avoir été cuit au four banal, c’est à dire le four du village. Nul doute qu’il était rassis au cours des longs mois suivant sa cuisson. Celui qui sert actuellement est souvent du pain frais, grillé pour lui donner une consistance craquante.